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Victor Morelon
17 août 2010

Ne me permets pas d'oublier
Ce que j'ai dit auparavant
Que je ne peux que répéter
Qu'encore mon coeur ressent

Ne me permets pas d'oublier
Que chaque ligne d'horizon
Rouge d'un soleil éloigné
Ecrit les lettres de ton nom

Ne me permets pas d'oublier
Que la nuit succède à la nuit
Que l'oubli succède à l'oubli
Ne me permets pas d'oublier

Ne me permets pas d'oublier
Tout ce que je n'ai pu prévoir
Les rimes s'embrassent au soir
Je ne les avais remarquées

Ne me permets pas d'oublier
Ces chemins tracés par ces lignes
Rouges, je ne saurais nommer
L'horizon dont je suis indigne

Ne me permets pas d'oublier
Ce Rouge dont palpite un coeur
Ces milliers de lignes liées
Pour tracer le nom du bonheur

Ne me permets pas d'oublier
Cette courbe que le temps dore
À démolir l'Ensoleillé
Les nuits succèdent aux aurores

Ne me permets pas d'oublier
Que chaque ligne d'horizon
Rouge d'un soleil éclipsé
Ecrit les lettres de ton nom


soleil
un         écla
Sous                  tant 
Ce nom fait d'horizons, horizon à ton nom
Et la mer reflète
Ta douce tête
En cheveux
D'eau bleue
Toi.

Ce coeur qui rayonne sans cesse
Inondant de lumière rouge
Et de baisers involontaires
Tous ces poèmes solitaires
Ma mémoire se tord et bouge
Déjà j'ai perdu mes promesses

Ne m'empêche pas de lutter
Contre ce mal qui me déchire
Je t'aperçois dans les reflets
Mais déjà sombre le navire

Ne m'empêche pas de lutter
À mort, à feu, à sang, à cris
Contre l'injuste vérité
Tout s'échoue un jour dans l'oubli

Ne m'empêche pas de lutter
Dans ces ténèbres éclatantes
Ma mémoire n'est plus ardente
Mon monde prêt à s'effondrer

Ne m'empêche pas de lutter
Pour ce que je peux encor voir
Pour ces baisers de désespoir
Qu'on exécute sans penser

Ne m'empêche pas de lutter
Car je ne veux plus me mouvoir
Car nous ne faisons qu'avancer
Vers l'ultime et funeste soir

Ne m'empêche pas de lutter
Je veux raisonner la folie
Car le soleil ne peut briller
Quand la nuit succède à la nuit

Ne m'empêche pas de lutter
Je ne veux que garder ton nom
Dans le creux de mes yeux crevés
Qui ne voient plus que l'horizon

Ne m'empêche pas de lutter
Ne me permets pas d'oublier
Ne m'empêche pas d'oublier
Ne me permets pas de lutter

L'obscurité nous écrase

Et la nuit boit ton nom perdu à l'horizon
Les reflets              s'entêtent
Cherchent ta                                                                         tête
Tes cheveux
                                              Tes yeux


Tout finira par s'effacer
Éparpillé à l'horizon
Et il ne reste que du passé
Qu'un gouffre sans fin et sans nom.

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Victor Morelon
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